Introduction

Georges-Élia Sarfati est né le 20 octobre 1957 à Tunis.

Il y a été élève au Lycée Carnot. En 1965, sa famille quitte la Tunisie et s'établit à Paris. Linguiste et théoricien du langage, philosophe, poète et éducateur, il est le petit neveu du sociologue Gaston Bouthoul (1896-1980), fondateur de la sociologie des guerres (polémologie).

Il poursuit sa scolarité au Lycée Paul Valéry (Paris) ainsi qu'en Classes Préparatoires à l'École Normale Supérieure, au Lycée Lakanal de Sceaux. Après la période du service militaire (Tours, puis Saint-Cyr l'Ecole), il suit un cursus de Lettres et de Philosophie (Sorbonne-Paris IV et Nanterre-Paris X), d'Anthropologie et de Sociologie comparée (Sorbonne-Paris V) et de Linguistique (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales). Il obtient son doctorat sous la direction d'Oswald Ducrot. Il est également diplômé de l'Institut Salomon Schechter (Jérusalem), docteur en études hébraïques et juives de l'Université de Strasbourg, avec une thèse dirigée par David Banon.

Professeur des Universités, il est rattaché à l'Université de la Sorbonne-Paris IV (École doctorale V, Concepts et langage : Sens, Texte, Informatique, Histoire) en qualité de directeur de recherche associé.

Dans la mouvance de la pragmatique intégrée et de la philosophie analytique, ses premiers travaux portent sur la question de l'énonciation en lexicographie. Cette question l'amène à développer par la suite une réflexion originale sur les rapports entre discours, représentations culturelles et opinion (doxa).

Dans le cadre de son Habilitation à la Direction de Recherche (supervisée par Georges Molinié et François Rastier, Paris IV), il a introduit en Sciences du langage la question philosophique et anthropologique du sens commun.

Il a développé une théorie générale des institutions de sens qui intéresse la question de la reproduction sociale, sous le rapport du rôle qu'y tiennent les discours (stratégies, part de la conflictualité, fabrication ou transformations des formes du consensus) ainsi que la fonction critique.